Chronique
#22
Titre : Gretel
and the dark
Auteur : Eliza
Granville
Éditions :
Mirobole
ISBN : 979-10-92145-37-3
Pages : 440
Résumé :
« Voici la sombre et
fascinante histoire de deux mondes parallèles.
Vienne, à la fin du XIXe
siècle. Josef Breuer – célèbre psychanalyste – est sur le
point d’être confronté au cas le plus énigmatique de sa
carrière. Trouvée près d’un asile d’aliénés, maigre, la tête
rasée, la jeune fille prétend n’avoir pas de nom, pas de
sentiments – être, en fait, une machine revenue pour tuer le
Monstre. Intrigué, Breuer est déterminé à comprendre les racines
de ses maux.
Quelque part en Allemagne,
bien des années plus tard. Krysta est une petite fille dont la mère
a mis fin à ses jours et qui tyrannise ses gouvernantes et son père,
médecin dans un étrange dispensaire… Plongée dans le souvenir
des contes de fées que lui racontait sa nounou d’antan, elle lutte
pour trouver sa place quand, un matin, on découvre son père mort
étranglé dans son lit. Désormais, la fillette est véritablement
seule au monde, sans rien ni personne pour la protéger. »
Parlons peu, parlons bien. Gretel
and the dark, un livre qui m’a principalement attirée par sa
couverture et son titre. L’auteure, Eliza Granville, je ne la
connais pas. Je n’en ai jamais entendue parler ; mais peu
m’importe, car tant que le résumé me botte, je suis souvent sûre
de ne pas me tromper. Le biscuit bonheur sur la couverture, et le mot
« Gretel » dans le titre me faisait penser au conte des
frères Grimm, Hansel et Gretel, un des contes de mon enfance.
J’ai tout de suite pensée à une réecriture de conte. Je n’en
avais jamais lu, j’étais donc très heureuse d’être tombée
dessus.
L’histoire commence par un
prologue qui n’aide en rien à la compréhension de l’histoire.
Il s’agit d’enfants qui semblent en fuite, mais avec beaucoup de
passages parlant de contes, avec des sorcières, des géants…
Apparemment, les contes vont être très présents dans l’histoire.
Au fil des pages, l’histoire
alterne entre celle de Josef Breuer, et celle de Krysta.
Le docteur Breuer va soigner une
jeune fille, qu’il va prénommer Lilie, et qui dit être un robot
et devoir tuer un méchant. Cette partie de l’histoire est
intéressante, car nous découvrons Lilie, mais aussi la ferveur du
médecin, son histoire familiale, sa situation amoureuse concernant
sa femme, mais aussi l’histoire de Benjamin, le jeune jardinier.
Tout au long des lignes, des amours se tissent…
Alors que du côté de Krysta,
tout reste principalement flou. On ne connaît pas son nom de
famille, ni son âge. On ne sait pas pourquoi après la mort de sa
mère, son père décide de déménager et de licencier sa nounou,
Greet. Concernant le travail de son père, dans un dispensaire, il
semble soigner des animaux-humains, assez étrange en soi – et
Krysta ne doit pas les approcher.
Tout cela semble alléchant comme
aventure. Malheureusement, bien que le style d’écriture soit
détaillé, il l’est un peu trop, ce qui rend le récit lent à mon
goût, rendant la lecture pas très passionnante. J’ai mis
énormément de temps à lire ce roman, qui ne fait que 440 pages.
J’ai dû mettre au moins trois mois, alors qu’habituellement je
lis un livre pareil en moins d’un mois.
De plus, au bout d’un certain
avancement, je me demandais s’il y avait vraiment un rapport entre
les deux mondes. En effet, il y avait des parallèles : on
parle de Greet dans les deux mondes, et vers la fin, dans les deux
mondes toujours, il y a une fille avec le crâne rasé qui dit être
un robot.
Je ne comprenais pas du tout, il
me restait environ 70 pages et aucune explication n’arrivait !
Alors je me suis mise à relire la quatrième de couverture. Sur
celle-ci, il y a quatre paragraphes. Deux concernant le synopsis, et
deux autres sur l’auteur. Je n’ai bien sûr pas lu ceux
concernant l’auteur… Quelle idiote je fais ! Ces deux
paragraphes expliquaient quelque chose de vital pour la compréhension
du livre !
En effet, c’est une sorte de
réecriture du conte d’Hansel et Gretel, mais en parallèle avec la
période nazie pendant la Seconde Guerre Mondiale.
Voilà qui explique tout !
Et qui m’a fait encore plus
apprécier le livre malgré sa lenteur.
En lisant cette quatrième, j’ai
compris beaucoup de choses en rapport avec les deux mondes, dont le
rôle de certains personnages que je trouvais inutiles ; j’ai
compris qu’ils avaient en réalité une signification. Que tout
avait un rapport avec Krysta.
Cette façon de mettre en scène
la vie dans les camps, la fuite pour sa survie est juste magique !
Bravo Eliza Granville. Vraiment.
Mon passage préféré est
celui-ci, page 19 :
« Joseph songea à la
première fois que ses yeux étaient tombés sur la jeune fille dans
les bras de Benjamin, emmitouflée dans une couverture d’écurie,
ses plis grossiers encadrant son visage blême et ensanglanté,
l’entaille sur sa gorge béante comme une seconde bouche, le choc
que lui avaient provoqué son crâne nu et ses yeux ouverts qui ne
voyaient pas, comme s’ils étaient rivés sur un sinistre au-delà.
A cet instant, elle lui avait évoqué une fleur coupée. »
Pour ce roman parlant
implicitement d’une période qui me touche énormément, je
donnerais la note de 3/5 car tout de même le récit va bien trop en
longueur pour moi, et il a fallu attendre les 70 pages restantes pour
trouver l’histoire bien plus entraînante.
3 commentaires:
Après re-relecture de cette chronique, je me dis allez pourquoi pas. Je viens de le rajouter à ma wishlist, j'espère que tu es contente de toi. :D
Merci, pour cette critique de ce livre.
Moi qui hésitais à le prendre, et bien je ne le prendrai pas car je ne suis pas fan des des livres don le récit traine sur la longueur. Mais qui sais je lui laisserai une chance peu être plus tard. En attendant je vais pouvoir me concentrer sur des lectures plus à mon goût.
Merci encore.
Un roman dont j'avais déjà entendu parler l'année dernière et qui me tente pas mal, à voir si je le trouve à ma médiathèque :)
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